Le mondial de l’auto : la grande désillusion

Le mondial de l’auto : la grande désillusion

Le mondial s’en est allé et le constat de ce salon est plus qu’amer. Si vous avez parcouru les allées vous aurez vu comme nous la médiocrité de ce salon qui n’avait de mondial que le nom.

 

Des tarifs prohibitifs pour un « spectacle » rachitique

 

Quand on voulait se rendre sur le salon il fallait sur place débourser une somme importante de 30€. Si vous passiez par internet en réservant à l’avance un créneau horaire (heure d’entrée et de sortie…) vous deviez débourser 16€. Un créneau horaire car la voiture devait se voir comme un spectacle.

Oui en fait les organiseurs ont considéré cette année que le mondial c’est avant tout un spectacle, LE Spectacle de l’automobile. Mais pour une telle revendication faudrait-il qu’il y ait au moins des acteurs pour assurer une représentation. De ce point de vue (nous en parlons plus loin) on était très loin du compte.

 

Le mondial a surtout brillé par ses absents

 

Vous avez cherché Porsche, Ferrari, Lamborghini peut être Bugatti ? Non ce n’est pas votre truc, vous vous préférez trouver des voitures de marques Audi, Volkswagen, Skoda, land rover ou sans doute BMW / Mercedes ? Non vous préférez sans doute Ford ou Citroën….eh bien elles n’y étaient pas… !

En fait il n’y avait presque pas de marques sur ce salon. Les seules marques connues présentes étaient les marques Françaises comme Renault (qui sauve en partie ce salon) Dacia et aussi Peugeot. Ce dernier était présent mais on a eu l’étrange impression que c’était contraint et forcé. La preuve la fameuse nouveauté attendue n’y était pas coté Peugeot et Citroën absent.

 

En résumé, les voitures de rêves, qui motivent la plupart du temps à aller dans ce type de salon, étaient absentes du salon. Les seuls bolides visibles étaient quelque voitures rouges prêtées par des collectionneurs. Mais si vous vouliez les approcher il fallait ressortir le porte-monnaie et débourser 5€ de plus. Certes c’était pour une bonne cause mais quand même.

 

Ce salon ressemblait de ce point de vue plus à une fin de vie qu’a une manifestation qui a le vent en poupe. Les chiffres parlent d’eux même d’ailleurs.  Cette année il y a eu un peu moins de 400 000 visiteurs. La précédente édition ne comptait pas moins de 800 000 visiteurs et aux grandes heures du salon on comptait plus d’un million de visiteurs.

 

D’ailleurs au temps de sa splendeur, le mondial occupait l’ensemble du parc des expositions de la porte de Versailles et cette édition n’occupait que 2 pavillons (le troisième n’étant qu’accessoire).

 

Les stars du salon ne sont pas celles qui étaient attendues

 

Renault a tiré son épingle du jeu sur ce salon avec de nombreux modèles présentés et de belles nouveautés. On citera par exemple la Renault 5 qui revient parmi nous en version électrique ou bien encore la 4L qui fait son revival. Le constructeur Français a donc bien joué le jeu et retire d’ailleurs des retombées non négligeables à la suite de cet évènement.

Ceux qui ont eu le plus d’exposition pour leur présence sont certainement les copains de l’équipe de Vilebrequin. Ils ont fait le show avec leur 1000Tipla sur base d’une Fiat Multiplat. Ils ont fait sonner le moteur et mis une bonne ambiance.

Mais ce que l’on retiendra sans doute de ce salon c’est l’arrivée en force des véhicules Chinois. Oui la Chine arrive non pas avec des composants comme avant mais bien avec des véhicules tout assemblés et prêts à rouler sur notre sol. Ces véhicules sont 100% électriques. Il est clair que la Chine n’a pas de complexe d’infériorité pour ce qui concerne ce type de motorisation contrairement à ce qu’il peut y avoir avec les véhicules thermiques.

 

Le mondial de l’auto est-il en fin de vie comme les autres salons ?

 

Les constructeurs font des choix, ces choix sont aussi de limiter les dépenses avec le marché qui se cherche de plus en plus. De nos jours, acheter un véhicule est un casse-tête. L’achat d’un diesel semble compromis, l’essence c’est incertain et l’électrique encore beaucoup trop cher pour une autonomie trop faible.

Dans ces temps d’incertitude, les constructeurs n’ont donc pas fait le choix d’étaler leur désarroi car c’est bien ce qui prévaut de leur coté en ce moment. Si les clients sont embarrassés, imaginez les constructeurs. Le salut viendra peut-être des énergies alternatives comme l’hydrogène comme avec Hopium o bien encore des carburants propres développés par certains acteurs. En tout cas la solution de « rincer » ceux qui étaient présents n’encourage pas à aller à la prochaine édition du mondial. Peut-être avons-nous assisté au dernier mondial de l’auto. En tout état de cause refaire un tel salon sous ce format ne passera plus. On verra bien dans deux ans.